samedi, septembre 23, 2006

Stéphane Bérard : Sans titre


Sans titre
Vidéo Stéphane Bérard
Prise de vue Vanessa Rovensky.

samedi, septembre 16, 2006

Vannina Maestri : Victoire économique





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dimanche, septembre 10, 2006

Sylvain Courtoux : Schizo Boy (la poésie ne veut pas de toi)

dimanche, septembre 03, 2006

Fanfan & Rery : Socrate le poisson rouge

















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mardi, juillet 18, 2006

Lucille Calmel : Vingt et une

elle: t'es à fond texto toi
elle: ouais, c'est l'orga
elle: et pourquoi elle oublie -sme ?
-
action: à la plage, à genoux, poser la tête contre le sol, s'ensabler les cheveux
dire: j'enterre mes cheveux*
bande son: le père manager d'un groupe électrorock marche autour en train de négocier par téléphone
(performance by léa dix ans)
-
objet: lucille en forêt, à la mer, sur la route, en backstage, en ville...
improvisation orale by antoine boute
lieu: brasserie des plus dégueulasses nouilles à ixelles
* cf autruche
-
le bal du onze septembre
-
mystérieuse ... perversion ... diocèse
-
une baleine comme animal de compagnie: elle s'est barrée
-
nu en plein hiver dans un enclos dont les murs mesurent six mètres de haut, une statue en plâtre de napoléon les bras en croix
(un stage de comment devenir jésus christ)
il neige
: comment il a pas froid ?
. . .
napoléon s'appelle...
tu casses ses bras et
:tu as un bon appartement chaud
-
action: émettre -poo avec la bouche toutes les trois secondes (blob)*
il fait des insomnies parce que son voisin est sous assistance cardiaque
*un peu comme de la morve
-
chemise couleur croquette de chat
-
sinon en ce moment j'aime bien que les pigeons me chient dessus
(air performance by lucille c)
-
?(sono mad max)
action un: mettre les casques de l'ipod dans les narines
action deux: ouvrir la bouche
dire: écoute
(concept by léon huit ans)
-
silencieux
-
en septembre, j'achète une mustang cabriolet
-
gais (mais) comme des pinsons
(sourcils au ciel)
jamais rencontré des oliviers glauques
-
avec leurs squelettes on fait des ronds de serviette
-
peintures hydrofuges
chez julien (acrylique)
-
(une blague à 12,5°)
-
sucré baïllonnette
-
moi je veux bien de la cocaïne si tu veux mais pas avec trop de sucre dedans stp (léa dix ans)
-
pattes de grenouilles
-
TU SUCES DES SCHTROUMPFS ?
-
chiez moi dssus
-
perverse comme una rapa
-
à ton âge encore
-
ya pas d'âge pour aller sur les gnoux dson père
(TOUT CHOUSSE MON BB MON BB)
-
c'est pas parcqu'on est adultes qu'on n'a plus dparents
-
(une actrice californienne)
-
la mère de zidane sait ce qu'elle fait
son fils sur les genoux
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(le nom d'un bateau)
-
cagneux= la fonction accoudoir
-
ESCAMPE MOI
-
lieu: couscous mouton chez blbli à figuerolles
action: aller pisser, se retrouve en cuisine à ouvrir la porte du frigo en se disant ah tiens ils ont des sanisettes ici
(air performance de lucille c sous herbe + pastis + rosé)
-
t'as fait tes études de lettres modernes ?
-
elle: hé là vous matez mes nichons c'est ça ?
elle: oui j'adore
elle: presse tes tétons voir si ya du lait
-
tu vas en chier le jour de ton accouchement (cause) t'as vu sa tête ? (à ton chéri)
-
ouah jsuis fan jveux un pins !
-
je te lave la voiture avec ma langue
-
tu crois qu'on veut devenir intelligent ?
-
une giclée d'airwick sous l'aisselle ?
-
et tu crois ulysse c'était comme ?
-
écoute benoîte
-
un truc qui marche à 01:00 am pour la fille elle rentre plus vite chez elle
: écoute c'est bon j'ai un mec j'ai des enfants

vendredi, juillet 14, 2006

Emma Larsenn : ... famille, matrie



2005

jeudi, juin 29, 2006

Rachel Defay-Liautard : Des noms propres

















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mardi, mai 16, 2006

Raymond Federman : Les boudoirs de l’Internet

Je suis le Marquis de Sade de l’Internet. J’y circule tous les jours, surtout tard la nuit, et j’y enseigne la philosophie du boudoir. Dans l’espace internet on appelle le boudoir une chat room, sans se rendre compte du sens que le mot chat a quand on le prononce en anglais – inutile d’en dire plus.

Mais dans les boudoirs internet la différence de sexe est abolie. On peut être qui on veut, ce qu’on veut, puisqu’on est invisible aux autres qui ne peuvent vérifier la véracité de notre identité et de notre sexe. Ils ne peuvent qu’accepter ce qu’on leur dit être. Et de même pour eux, les autres sont ce qu’ils veulent. Dans l’espace internet on peut mentir à volonté. En fait, le mensonge est de règle. On peut se dire n’importe quoi. Hommes, femmes, animaux, robots, clones s’interpellent les uns les autres et se disent être ce qu’on veut qu’ils soient pour l’occasion du moment. Sexe, Age, Location sont les trois clés d’engagement philosophique et érotique dans les chat room internet.

S-A-L – voici la formule d’introduction à remplir pour avoir accès à l’autre – celle ou celui qu’on veut engager et séduire dans une chat room. Bien sûr, on peut se dire de n’importe quel sexe, se donner n’importe quel âge, se situer n’importe où, pourvu que celle ou celui qui vous demande S-A-L accepte ce que vous vous êtes fait. Par exemple si vous répondez F/28/CA. Cela veut dire que vous êtes
une femme de 28 ans en Californie. Et le fait d’avoir répondu indique que vous voulez bien aller au-delà de ce premier échange. Et si celui ou celle qui a demandé S-A-L trouve à son goût l’age le sexe et la location de celui ou celle qui a répondu, l’engagement se fait.

Mais non pas sans quelques soupçons. Est-ce vraiment une femme ? Et si femme est-elle lesbienne ? Ou est-ce un homme qui prétend être femme ? Un homosexuel ? Dans un cas ou dans un autre il faut décider rapidement qui on sera. Oui, une décision doit être prise immédiatement, sinon le répondant ou la répondante se mettra aussi à douter de l’identité et du sexe du questionneur qui en réponse au F-28-CA a révélé qu’il était M-30-NY.

Il est évident que celui ou celle qui répond au S-A-L peut ajuster son sexe son âge et sa location pour bien montrer qu’ils sont compatibles. À moins, bien sûr, que celui ou celle qui a fait le premier pas ne soit en quête justement d’une lesbienne ou d’un homosexuel. C’est là sans doute la grande attraction de ces chat room. On peut s’ajuster sexuellement dans le temps et dans l’espace en se choisissant un sexe, n’importe lequel, en se disant plus jeune ou plus vieux et prouver qu’on est ni trop vieux ni trop jeune d’après les coordonnées de l’autre, et en se localisant où on veut, mais pas trop près du local indiqué par la première personne. Ceci pour éviter certaines complications au delà de l’espace de la chat room.

Donc je circule là-dedans. D’une chatte à l’autre, si l’on peut dire. Ou d’un chaton à l’autre, pour marquer quand même une différence. Et si je vois un chaton ou une chatte qui n’ose pas se révéler par les mots, car tout ici ce fait par les mots, n’ose pas inscrire et expédier le S-A-L, alors je les pousse un peu vers leur jouissance à venir, en les dirigeant subtilement vers un IM.

Oh vous ne savez pas ce que c’est qu’un IM!. Instant message. Ce IM c’est un petit coin discret, une ouverture, une petite fenêtre, un boudoir dans l’espace internet dans lequel on peut se parler à deux, tête à tête, si l’on peut dire, tranquillement loin de la foule des excités qui bafouillent dans la grande chat room publique.

La chat room c’est l’anti-chambre qui mène au boudoir IM. Dans le boudoir IM on échange des plaisanteries, on se taquine, on essaye de faire des subtilités, sachant bien d’avance où tout cela va mener.

Inévitablement, dès que deux aspirants se sont séparés de la foule de la chat room pour faire du IM, ils savent ou cela les mènera. Dans la PCR. Private Chat Room. Un espace tout à fait privé qu’on peut accommoder et meubler selon l’imagination des deux partenaires qui maintenant sont prêts à se plonger dans les jouissances du PCR.

Il ne m’est pas toujours facile d’entrer librement dans ces privates chattes room. Il faut avoir un passe-mot et il faut aussi que vous soyez sur la BL des aspirants. Buddy List. C’est-à-dire que vous soyez inscrit dans la BL comme chaton ou chatte potentiels.

Je ne vous révélerai pas comment je m’arrange pour m’introduire dans ces espaces privés et comment une fois dedans, en vieux professeur de jouissance je guide lentement et gentiment avec mes mots, car tout ici n’est que langage et luxure, pour faire échos à Baudelaire qui s’y connaissait si bien dans les plaisirs que les mots peuvent donner, je guide lentement et gentiment mes deux aspirants et soupirants vers l’ultime et sublime moment de jouissance solitaire et séparée qui résulte toujours de l’échange de mots et de soupirs visuels qui se fait dans la PCR.

En tout cas, dans ces chattes privée je jouis moi-même de voir les autres se faire jouir, sans jamais savoir s’ils jouissent avec une femme, un homme, un homosexuel, une lesbienne, ou un vieux pervers qui fait crier de plaisir une jeune vierge.

On ne révèle jamais sa véritable identité dans les chat room, sauf si d’un seul coup on tombe amoureux fou de celle ou celui avec qui on vient de jouir en privé. Dans ce cas là on passe alors au EM. C’est-à-dire que maintenant la liaison amoureuse se fait par correspondance E-mail. Ce qui n’a plus d’intérêt pour moi, puisque c’est en tant que touriste que je circule dans les chat room, et non pas en tant qu’aspirant.

lundi, mai 08, 2006

Vincent Bergerat : Traumbuch


Traumbuch
Vidéo envoyée par Vincent Bergerat

Remerciements de l'artiste à Alexandra Compain-Tissier.

vendredi, avril 28, 2006

Céline Minard : AAction


AAction
Vidéo envoyée par dancart

jeudi, avril 20, 2006

La Rédaction : quelques Supers Posters







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jeudi, avril 06, 2006

Fat Punky : Éléments de surveillance

lundi, mars 27, 2006

eating & bleating : la vaïbz

vendredi, mars 17, 2006

Vincent Bergerat : Arsène Lupin

1993. 1 cuiller à café en argent. Volée lors d'une soirée chez D.
1995. 5 cuillers à café en inox. Volées à l'occasion d'une soirée organisée par Arte, rue de Paradis.
1998. Je trouve, à l'intérieur d'un sac en plastique abandonné sur un trottoir, une cuiller (à soupe) frappée du logo de la Wehrmacht, impression très étrange, ne pouvant ni la garder, ni la jeter, j'attends qu'elle disparaisse d'elle-même.
2001. F. part définitivement, laissant toutes ses cuillers et ça fait mal, j'attends toujours leur disparition.
2003. J'achète une demi-douzaine de cuillers à pamplemousse chez Dehillerin.
2003. Je déjeune avec B. dans un salon de thé et découvre l'existence des cuillers en bois thermoformé. j'en vole immédiatement 2.
2005. À quelques jours d'intervalle, 2 cuillers à café tombent du ciel à mes pieds. Je les ramasse.
2005. 1 cuiller à soupe un peu ancienne, très belle. Volée dans un bon restaurant.
2005. 1 cuiller à soupe (design scandinave), avec un petit autocollant. Volée au Centre culturel suédois.
2005. 1 cuiller à dessert Eternum (modèle Utah). Volée à la cafétéria du Musée du Louvre.
2006. La cafétéria de la maison rouge. Je recule au dernier moment et laisse le serveur remporter les deux cuillers à café.
2006. Septembre. Restaurant de l'hôtel Amour. Dîner d'anniversaire de E. Au cours duquel T. m'annonce qu'elle a une cuiller pour ma collection, (dorée, ou avec une forme bizarre, je ne me souviens plus ) apparue comme ça, spontanément, dans son sac à main. Dans l'enthousiasme de cette nouvelle, j'escamote 1 cuiller à entremets Guy Degrenne pendant que le serveur, très diligement, les ramasse à l'autre bout de la table.

samedi, mars 11, 2006

Claude Royet-Journoud : 3 Igor





samedi, mars 04, 2006

Adèle de Baissac : Tu danses

Consommer : « Amener quelqu'un ou quelque chose
à son accomplissement définitif ».

Dictionnaire historique, stylistique,
rhétorique et étymologique
de la littérature érotique

Pierre Guiraud



C'est un halo à démentir puis à reformer. Tiens mon bras camarade que nous tournions un peu, que je te voie, tu me regardes, prends ce qu'il y a à prendre tant qu'il est encore temps, demain sera trop tard pour la rengaine de l'amour en catimini.

Fête foraine l'ami c'est une cavale mentale montée à cru, ce qu'on peut rire avec une poignée de regards en coin glissants sur un corps construit en mouvements rapides, quatre lignes de force solidement attachées qui me tirent, quel soulagement, personne de nos jours ne sait danser à deux, ah oui, ça de savoir danser à deux, à deux, c'est bien, tu sauras même que mon grand-père m'appris la valse d'abord debout sur ses pieds puis à côté c'est particulier et doux d'y penser, tu sais le whisky que nous avons bu plus tôt je le lui servais à cinq ans d'âge, moi, j'avais cinq ans et je mesurai à trois doigts

allez viens tu me tournes autour de toi chacun l'un contre l'autre ensemble pour un moment faisons semblant ça ne compte pas parlons l'œil timide et la peau sensible mon auriculaire entre deux de tes phalanges ton dos raidit sous ma main, fais comme si mais pas tant que ça, pas de frissons, pourtant, ce ne sont pas que des frissons que nous cherchons n'est-ce pas, plutôt le désir d'une autre vie menée non pas en parallèle mais pris dans notre réel, mais chut, arrête, plus bas, regarde comme nous dansons bien l'un contre l'autre et tu parles encore, ça ne marche pas pourquoi, c'est simple, ou nous sommes lointains et dignes ou nous ne le serons pas c'est tout, coquetterie hésite donc fait semblant d'hésiter, je la ramène contre moi tu t'entends penser, une voix dans ta tête qui embrasse le paysage éphémère d'une soirée, tête voyeuse qui augmente ton plaisir, c'est tellement bon une passade aléatoire sous les lampions, tellement bon de déguster l'air de rien un savoureux cocktail chimique, un délice hypothétique qui pince le bas du ventre un peu d'angoisse n'a jamais fait de mal au désir, et même,

je suis tendre plus vieux plus large aussi une masse creuse entre tes bras, une belle forme équarrie contre laquelle tu aimerais dormir, répète après moi, j'aime m'endormir avec un poids le long de mon corps comme

j'aime temporairement les hommes qui me clouent une fois au sol, assez fort pour que je tape des pieds pour remonter à la surface les poumons au bord de l'implosion, me faire peur,

tous les hommes de ta famille sont massifs grands et blonds aucun n'a jamais changé chacun est resté le même, des hommes sans double fond, c'est bon, et moi, aujourd'hui je suis blond oui, massif oui, les yeux bleus oui, et souriant souriant j'ai le visage si ouvert fais confiance à mon désir qui ne se dira pas plus que ça mais parlera sans cesse, désir jacteur et insouciant un vieux une jeune un vieux c'est sûr l'homme mûr, convenu les images qui viennent mais est-ce bien grave les guirlandes de la séduction s'accommodent des images convenues et des ampoules clignotantes des désirs attendus, viens petite belle accroche-toi à mon bras je t'emmène faire le tour du monde tu verras tu aimeras, tu ne connais pas

des bras forts ; des chaussures à talons et du parfum Dior une jupe qui tourne bien et je me sens tragique, différente, quelques heures à humer le corps de celui qui n'est pas l'autre, ses paupières tombent légèrement sur les côtés tu es une belle personne me dit-il, hahaha qu'est-ce que c'est que ces mots qui lui viennent, une belle personne une belle personne, féminin neutre, personne c'est pour tous, pourtant féminin et je suis une femme, donc belle dehors et dedans me voilà rassurée, mais ses yeux ont l'air tellement honnêtes, tellement je vais le croire et garder le neutre même si je me mors les lèvres un goût de rouge, tu me regardes tourner sur mes talons, délicieuse virevolteuse, tu murmures comme c'est bien comme c'est beau

j'hésite une seconde premier contact surprenant le peu d'épaisseur pourtant des fesses aussi toutes en rondeurs j'entends le mot roseau parce que je sais que tu y penses aussi parole formée comme une bulle qui crève sur ta bouche, ma main je te tiens bien accrochée au-dessus de la hanche tu n'iras plus très loin maintenant je vais te serrer violemment mes mains jointes autour de ta taille, couper le souffle te tenir aussi fort que je le veux, tout monte en moi l'autre main rejoint la première un étau à la taille – ça m'énerve, c'est trop beau, trop lisse trop confiant, le pouvoir d'un enfant qui pèse sur un chat de tout son poids juste pour voir, et ouf le relâcher je ne suis pas un meurtrier, revenir vainqueur mais il faut voir de quoi

c'est beau l'amitié et tu as aimé hésiter j'imagine que le sexe serait violent pour se venger de tant d'élégance et de tant de jeunesse dans ta tête tu serais Roi si tu cédais à ton délice de puissance, une excavation régénérante

de l'eau claire une source forte à moi, rien qu'à moi, enfin, tout obtenir d'une jeune femme de 26 ans qui retient la lumière dans ses mains indifférentes, n'a encore rien perdu, toutes ses dents un sourire de lait des seins pommes de la main tendues et généreuses et les idées si claires que c'en est un peu choquant sa jeunesse comme une évidence j'oublie que ça passe, passera passera avec le muguet le temps de respirer trois fois souffler doucement dans ton cou serrer ton odeur tentante comme la chair innocente posée là elle semble m'attendre mon désir est une réalité

je te veux sans te vouloir je te touche mais je te lâche, je marche vers toi et tu complètes les pas, tu me plais sous un certain faisceau horaire, un trou dans l'espace où nous nous cachons tous deux pour rire sous cape, soudain, complices, rire de la petite farce faite à notre éthique, une morale immense tissée de la peine que nous ne ferons pas, la morale entremetteuse a bon dos elle permet le désir et puis voilà, et si je me souviendrai de toi c'est parce que tu sais me toucher, dedans dehors maintenant, quand à l'idée de sentir ton torse, l'idée oui,

là contre toi je l'ai ton odeur, profonde, sucrée, ample, que sais-je, j'ai besoin d'aller plus loin, plus loin, encore, cela te ferait rire puis pleurer malgré ton doigt entre mes phalanges, donne encore sans en avoir l'air, une belle âme généreuse

ton dos large tressaille, oui convenu encore mais qu'y puis-je si ton dos à toi, il est large, large large, avec de la place pour moi et pour d'autres si mon petit doigt te trouble je le sens bien contre moi, tes yeux fermés parlent et c'est simple finalement de rencontrer par hasard un double, troublant un peu triste aussi, je t'offre alors un miroir superbe qui te désire, ton image inversée, féminine, vainqueur, assez jeune pour mimer une légère ignorance, à voir les choses venir trop tard l'on a déjà eu le temps d'en bien profiter

tu mets en relief une facette de ma tête, lumière brusque faisceau sur un angle pas forcément l'un des meilleurs, peu importe, c'est de le sentir intensément qui est réjouissant, éjouissant, jouissant, quelle revanche sur ces plis accumulés de compromissions, de dos ronds, de demi-mensonges,

à 48 ans n'est-ce pas de vivre un peu à travers une autre de 26 toute son énergie encore violente contre toi un faisceau dense dans tes bras, difficile de se tromper quand les lampions sautillent qu'on a 48 ans une belle gueule sincère et suffisamment intelligente pour trouver vite, vite, de nouveaux modes d'échanges,

c'est bon toute cette chaleur brute, sincère, et je ne serai pas chienne, j'ai toujours aimé les hommes plus âgés que moi, plus près de la mort, parfois plus près des choses aussi,

laisse-moi voir montre-moi même, que je me réchauffe, tu t'en souviendras quand tu auras 48 ans, quel courant chaud tout à coup près de toi, vois ce jeune homme aussi beau et intègre que tu l'as été, contre ta peau un peu fatiguée qui se réveille se déplie par la chaleur, donne-moi donc ce que je ne peux trouver ailleurs, tu n'y perdras rien

dans ce monde qui te fatigue, visiblement, tant tu es ému par ma chaleur brute, sincère, la première peut-être que tu croises après toi

Maintenant je suis fatigué, laisse-moi.




Pour Claude, en attendant mieux
Février 2006

jeudi, mars 02, 2006

Yoann Trellu (vidéo), lifeloop (son) : Urban slide


Urban slide
Vidéo envoyée par keyframed

lundi, février 20, 2006

Thomas Lélu : 30 faces

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mercredi, février 15, 2006

Nathalie Quintane : Entretien inédit avec Antonin Artaud

Q : Antonin Artaud, comment allez-vous ?

A : Oooh
ça va
pas trop mal.

Q : Antonin Artaud, que pensez-vous de l’évolution du théâtre, du théâtre aujourd’hui ?

A : Oh ben
c’est pas tout à fait
ce que j’espérais
mais c’est un peu
ce que j’attendais.

Q : Antonin, vous savez que vos textes sont très très lus en ce moment, et commentés !

A : Eh oui ! publiés
en Idées/Gallimard
c’est vrai qu’il a des idées
Gallimard.

Q : Antonin Artaud, question délicate : y a-t-il une solution à la crise du théâtre contemporain ?

A : Y a des petits problèmes
c’est sûr.
Mais à mon époque
aussi
y avait des petits problèmes.

Q : Justement, à votre époque, aviez-vous un secret pour attirer le public...

A : Bah vous savez
j’ai jamais eu beaucoup de public
personnellement.

Q : Mais vous n’aviez pas la concurrence de la télévision !

A : Moi
j’aime bien la télévision.
Je me vois dans des films
à la télévision.

Q : Oui, bien sûr, mais ne pensez-vous pas que c’est tout de même le plus formidable instrument d’aliéna...

A : Je m’excuse
mais j’ai tourné avec de grands metteurs en scène !
Dreyer
quand même !

Q : Revenons au théâtre, Antonin Artaud, car ce fut votre grande passion...

A : Non
j’aurais voulu être sorcier.

mercredi, février 08, 2006

Moketor & Superfutur : des diodes clignotent

mardi, février 07, 2006

Fat Punky : Tentative de perturbation d'une fiction





lundi, février 06, 2006

Georges Hassoméris : ICÔN(n)ERIES




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vendredi, février 03, 2006

Yoann Trellu : Die Nacht


DieNacht
Vidéo envoyée par keyframed

mercredi, février 01, 2006

Claude Royet-Journoud : 5 Igor